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SANTE:Une Coalition d’organisations entend lutter contre la propagation du VIH/SIDA pendant la période carnavalesque

Une grande première dans toute l’histoire du carnaval en Haïti. Cette année, une pléiade d’organisations de la société civile, regroupant le Refuge des femmes d’Haiti (Ref-Haïti), le Groupe Volontariat pour la protection de l’humanité(GVPH) et l’association pour la lutte contre l’homophobie (APLCH) s’engagent à lutter contre la multiplication alarmante de personnes contaminées par le VIH/SIDA tout en promettant d’offrir un encadrement psychosocial aux PVVIH par des actions concrètes.

Dans le cadre de la réalisation de cette noble initiative, en prélude du carnaval, ce collectif constitué de trois organisations qui se disent vouloir travailler au profit du bien être de la population Haïtienne, la gente féminine en particulier, projette d’organiser quatre journées de formation qui se dérouleront du 3 au 6 février 2018 à l’intention de 200 jeunes à raison de cinquante par commune (Carrefour, Petion-ville, Croix des Bouquets…), autour du thème: « VIH/SIDA, KIJAN POUM EVITEL, KIJAN M KA VIV AVÈL? ».

« Sur la base d’une évaluation, parmi les 200 jeunes participants, vingt cinq jeunes filles et cinq jeunes garçons seront sélectionnés pour sensibiliser les gens sur comment se protéger du SIDA, réaliser des tests de dépistage et procéder à un don de 75 000 préservatifs, précisément aux environs du Champs de Mars durant les trois jours gras », annonce la directrice exécutive du Ref-Haïti, Augustin Novia.

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Questionnée sur la raison d’être d’une telle démarche en période carnavalesque et de sa concentration seulement au niveau du parcours du carnaval de Port-au-Prince puisque c’est la ville des Gonaïves qui est retenue pour le carnaval national de 2019, et de plus, parallèlement d’autres régions du pays vont profiter de ces festivités pour y créer de l’ambiance ?

 » ce sera notre toute première expérience pilote pendant les trois jours de carnaval prévue pour l’année 2019.Traditionnellement, ces formes d’initiatives on ne les prend qu’en périodes de fin d’année, parce qu’elles sont souvent marquées par des moments de folie extrême, qui par voie de conséquence augmentent le nombre de personnes infectées par le syndrome d’immunodéficience acquise. La période du carnaval étant du même type, cette année, nous entendons modifier la donne, et ce, en dépit du fait que notre faible moyen financier ne va pas nous permettre d’être présent sur tout le territoire national », a-t-elle répondu au journal de la jeunesse, Jeune Haïti; tout en précisant n’avoir bénéficié que du support financier du mouvement Haïtien LGBT (KOURAJ), du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS), de la Fondation pour la santé reproductrice et l’éducation familiale (FOSREF) et du MOFANMH.

Sollicitant l’aide d’autres organismes pour maximiser le nombre de personnes ciblées s’estimant déjà à 10 000, la représentante du secteur des femmes au Comité de coordination multisectoriel(CCM), Augustin Novia tire la sonnette d’alarme face à la prolifération inquiétante du virus du SIDA dans le pays à cause des facteurs liés au faible niveau d’instruction de la population haïtienne et à la stigmatisation des séropositifs.

Il faut souligner que, en 2017, les résultats préliminaires d’enquête mortalité, morbidité et utilisation de services (EMMU VI) réalisée  par le MSPP et le PNLS ont indiqué que 2,0% de la population adulte sont infectés par le VIH en Haïti.

Akao Gerson Dominique

[email protected]

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