Commune de l’arrondissement de Jacmel et chef- lieu du département du Sud-Est se trouvant à 40 km au sud de Port-au-Prince, Jacmel s’appelait autrefois « ville fondée en 1698 et élevée au rang de commune en 1854. C’est l’une des villes les plus anciennes du pays, pourtant le passé et le présent s’y côtoient harmonieusement.
Située par 18 ͦ 14’ de lattitude Nord et 72 ͦ 32’ de longitude Ouest, la commune compte douze (12) sections communales: Bas-Cap-Rouge, Fond-Melon, La Gosseline, Cochon-Gras, Marbial, Montagne- La-Voute, Grande-Rivière-de-Jacmel, Bas-Coq-Chante, Morne-à-Brûler, la Vanneau, la Montagne, Haut-Coq-Chante et un (1) quartier : Quartier Marbial, Le morne constitue le relief dominant de cette commune et le climat y considéré comme normal.
La ville de Jacmel ne possède que deux zones d’extension : Lamandou et la Monchille. Ces zones ne sont pas drainées, cependant, elles sont constituées de maison bien bâties. A part des mines de bauxite et de manganèse non exploitées ; le coton, le cacao, le tabac, le café, le cigare et les huiles essentielles représentent traditionnellement les principales activités économiques de la commune.
Superficie 457.35 km². En 2003, la population de cette commune était de 137966 habitants dont 86,7% vivaient en milieu rural.
En ce qui a trait à l’éducation, le Ministère de l’Education Nationale est représenté depuis neuf (9) ans dans la commune de Jacmel. Le bureau départemental est le siège de cette représentation. Il est formé d’un personnel de trente-neuf (39) membres (24 hommes et 15 femmes) et d’un directeur départemental comme responsable.
Deux (2) kindergartens et soixante-quatre (64) écoles au niveau préscolaire et primaire ont été inventoriés dans la commune avec : 47% d’écoles publiques, 42% d’écoles privées et 11% d’écoles congréganistes ou de mission.
Pour le niveau secondaire, on a enregistré au total onze (11) écoles soit deux (2) publiques et neuf (9) privées. Pour le moment, il n’existe pas de centre d’alphabétisation à Jacmel, on trouve entre autres quatre écoles techniques et professionnelles avec des domaines de spécialisation diverses : ébénisterie, mécanique, couture, haute couture, comptabilité, informatique, auto-école, etc.
Au niveau universitaire, il n’existe que la Faculté de Droit de Jacmel qui recevait près de trois cents (300) étudiants au moment de la collecte des informations.
Dans le domaine de la Santé, le Ministère est représenté par un (1) bureau départemental et un bureau communal. Un (1) hôpital, huit (8) dispensaires situés dans certaines sections communales et au moins quatorze (14) cliniques privées desservent la population de la commune et ses environs.
Sur le plan de la religion, en termes de nombre de temples, d’églises et de chapelles le catholicisme (30) et le baptisme (40) sont les plus représentés dans la commune que les autres religions.
En ce qui a trait à l’alimentation en eau, cinq (5) rivières ont été inventoriées, trois (3) d’entre elles sont utilisées pour l’arrosage. Du nombre des sources répertoriées, l’eau de quatre (4) d’entre elles a été captée et distribuée par le Service National d’Eau Potable (SNEP) pour l’utilisation domestique.
Pour l’électricité, seule la ville et ses banlieues bénéficient du courant produit par le moteur électrique de l’Électricité d’Haïti (EDH).
Dans le domaine de la communication, Jacmel bénéficie d’un service de téléphone comptant près de mille deux cent cinquante (1250) lignes disponibles. Le service postal fonctionne avec un personnel de neuf (9) membres dont deux (2) facteurs assurent la distribution des courriers en zone urbaine.
Cinq (5) stations de radio, deux (2) magazines et quatre (4) stations de télévision assurent le service de presse dans la commune.
Pour ce qui est des infrastructures économiques et financières, Jacmel possède d’une part, un minimum d’hôtels et de restaurants qui offrent leurs services suivant leur capacité, aux visiteurs locaux et étrangers ; d’autre part, elle a deux (2) banques, des caisses populaires et des coopératives commerciales qui assurent les transactions monétaires de la commune.
En termes d’activités économiques deux points sont à signaler.
De part la tradition de la commune (en ville surtout), le commerce reste la plus importante, l’agriculture vient après puisqu’elle est pratiquée d’une manière archaïque surtout dans les sections communales.
La ville elle-même, avec tous ses artisans, est considérée comme un vaste atelier.
Ville cosmopolite et touristique, de nombreux vestiges et des moments spécifiques marquent la vie et l’histoire sociale, culturelle, économique de la commune. Par exemple en 1816, Jacmel était considérée comme terre d’asile pour Simon Bolivar et pour Francisco de Miranda en 1826. Son marché en fer a été préfabriqué et importé de Belgique en 1895. La maison où habitait Simon Bolivar, le Manoir d’Alexandra construit après l’incendie de la ville de Jacmel en Septembre 1896, constitue l’une des attractions touristiques de la commune.
De plus, le carnaval, fête populaire annuelle qui ne cesse de perpétuer la tradition les différents plages et les lieux touristique font de Jacmel un lieu privilégié pour les visiteurs tant locaux qu’étrangers.
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