La déclaration de cet officiel des États-Unis d’Amérique peut se révéler ambarassante! On pourrait dire que certains membres de l’équipage essaient de fuir le bateau qui de toute évidence a déjà touché l’iceberg, tenant compte de l’implication de certains pays de la communauté internationale, notamment les voisins américains, dans la gestion d’Haïti. Sans pour autant déresponsabiliser ceux qui ont mené le pays toute au long de sa récente histoire. Au contraire, c’est peut-être, ce qui explique la mobilisation des jeunes haïtiennes et haïtiens pendant ces dernières années. Plus d’un milliers ont souvent manifesté leur volonté d’aller vers un nouveau système qui prendrait en compte leurs potentiels et les alternatives qu’ils proposent. Sans même essayer de se demander à quoi a servi la présence de M.Merten en Haïti, on a le devoir de considérer qu’il est de bonne foi, ne serait-ce qu’accidentellement. Parce qu’il s’ agit d’un constat qu’on ne peut ignorer.
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Cette declaration de ce chargé d’affaires américain n’est pas une nouvelle, et encore moins un travail de bonne fraterie. Mais, il en vaut la peine d’être considéré comme un véritable déclic. Les regroupements, les marches, les dénonciations, les demandes de reddition de compte, les démarches intersectorielles, auxquels nous assistons ces derniers mois, peuvent-être vus comme des pas structurés vers la réalisation d’un rêve haïtien, si on peut se permettre d’utiliser cette expression.
Tout semble montrer que Haïti doit cesser avec sa politique de mère-porteuse, consistant à préparer une main d’oeuvre intelligente destinée à l’immigration vers l’Amérique du Nord et certains États de l’Amérique du Sud. Et si le mieux à faire était de travailler à rendre effective une politique d’émancipation des jeunes en Haïti et de faire en sorte que ceux et celles qui ont dû fuir puisse intégrer à nouveau la vie sociale, économique et politique de leur pays?
Ni rire, ni pleurer, mais comprendre
Quelque offensants et réducteurs que puissent être les mots de M.Merten, ils ne peuvent pas servir de prétexte à l’expression de certains pseudo nationalismes. Embrasser les pas pour jetter les bases d’une société réelle devient une nécessité. Si des commentaires ont laissé croire que ces propos viennent à moment inapproprié., bon nombre de jeunes universitaires entendus ont choisi d’y voir que des côtés positifs.
On retient que des milliers de jeunes, professeurs d’université, des étudiants et des personnes issues de tous les secteurs de la vie nationale qui ont dit « Non » à l’exclusion et exigé leur considération ont souvent été marginalisés par les hérédités de ce système cannibale et cannibalisant. Par delà les sentiments de honte et de colère que peuvent avoir des dirigeants actuels, et le sourire des opposants, il reste à questionner le sens de de cette responsabilité à laquelle fait référence le diplomate afin d’éviter tout risque de se méprendre.
